18 Mai: Castrojeritz - Fromista

Hier soir, la météo prévoyait de la pluie, et à 4 heures, les gouttes claquent sur le toit.
Équipement de pluie sur le dos, je m'apprête à partir avec Marcel et Patrice, quand un orage éclate. Les éclairs sont tout proches, on patiente une demi-heure avant de s'élancer.
Dans les rues pavées, l'eau coule sur plusieurs cm.
Très vite, on attaque une montée à 12%. À mesure qu'on monte, des rayons de soleil percent les nuages et éclairent des portions de la Meseta, créant des spots lumineux alors que le reste est très sombre.
Malgré les fines gouttes qui tombent encore, je sors l'appareil photo du poncho.
Une fois sur le plateau, on découvre toute une variété de couleurs, sous les effets de la pluie et du soleil.
Très vite, il faut descendre.
Par contre, le chemin devient boueux, il faut zigzaguer pour trouver les trajectoires les moins mauvaises, jusqu'à Itero de la Vega.
Arrêt au premier bar pour préparer le repas du midi.
Le chemin fait remonter sur le plateau.
Je fais la moitié de la montée avec un Suisse qui a démarré à Burgos, mais il va trop vite, e  je le laisse partir.
Arrive alors un cycliste qui s'arrête à ma hauteur, et la conversation s'engage.
C'est un Japonais de 75 ans, il roule sur un vélo pliant plutôt adapté à la ville, équipé d'un seul plateau de 48 dents. Il m'avoue que c'est dur ...
La pluie nous rattrape, et pendant 8 km il faut avancer sur la bande centrale du chemin, car les bandes latérales sont pleines d'eau. L'inconvénient c'est que les cailloux ronds n'arrêtent pas de rouler sous les chaussures.
Le vent souffle de la droite, et met les ponchos à 45 degrés, comme si on marchait penchés.
À Boadilla d'El Camino, le seul endroit pour pique-niquer est le porche devant la poste.
On fait vite car le vent y souffle.
Les 5 derniers km se font en longeant le canal de Castille, alors que le soleil commence à se montrer.
L'hébergement est à l'auberge du canal.