27 Mai: Rabanal del Camino - Molinaseca

Retour sur l'auberge à Rabanal : ou comment faire dormir 12 personnes dans une pièce de 4m par 4.5m ... La météo humide du matin n'arrange pas les choses, avec les vêtements à faire sécher. Je vous laisse juger sur photo...
À 5 heures du matin, 8 des 12 personnes se sont levées, certaines de manière très discrète, d'autres en ont profité pour refaire leur sac sans ménagement. Le résultat est qu'à 6 heures, avec Marcel et Patrice, je suis dehors, prêt au départ. Le plus énervant est de retrouver à l'extérieur, certains des pressés assis, occupés à fumer leur tabac matinal.
Pas de bar ouvert, on part donc pour l'étape. Le temps de traverser le village, le jour se lève.
On apprécie alors le moment : peu de monde sur le chemin, le calme, les chants des oiseaux ...
Autre satisfaction : alors que la météo prévoyait de la pluie, le ciel est couvert mais sans averses.
La montée vers la Cruz de Herro est facile, pente régulière, sentier roulant.
À Foncebadon, le desayuno est bien apprécié.
Puis la Cruz est atteinte. Cette croix métallique, installée sur un mat de bois, est un lieu de pèlerinage. Autour de la croix, s'amoncellent des pierres porteuses de messages. La tradition veut qu'un pèlerin y apporte une pierre de chez lui.
Pour certains, le pèlerinage consiste à se jucher sur le tas de pierres pour une photo.
Pour les autres, l'approche est plus respectueuse et spirituelle.
Ce matin, vu l'heure matinale, les grimpeurs sont peu nombreux.
Il y règne une ambiance de silence et de recueillement. Dès pèlerins sont assis et regardent silencieusement la croix. À l'écart, assise sur une pierre, une femme pleure.
Personne ne parle.
J'ai du mal à quitter l'endroit ...

La descente va durer 12km, jusqu'à Molinaseca.
Le chemin devient pentu, rempli de pierres. La végétation est magnifique : des landes couvertes de genêt blanc, de genêt jaune, de bruyeres montant à 1 mètre de haut. Un régal pour les yeux. Dans la vallée, les nuages sont encore présents, ils sont plus bas que les marcheurs.
Par endroits, le chemin emprunte le lit d'un torrent, et oblige à marcher sur d'énormes pans d'ardoise, heureusement secs.
À Mandarin, un refuge tenu par des Templiers donne l'occasion d'une courte pause.
J'y retrouve le cycliste italien qui tire sa carriole originale.
Je suis prudent et concentré pour préserver la cheville gauche. Elle remplit son rôle sans faiblir, mais cet après-midi, je sens qu'elle a travaillé.

Après 26km, le pont romain qui fait entrer à Molinaseca est atteint. L'auberge est juste à côté, et la récupération peut commencer.





















Commentaires

  1. Magnifiques ces paysages !
    Encore bravo pour tous ces kilomètres parcourus.
    Et merci pour ta plume et tes photos. C'est comme si on y était.
    Bonne marche.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Claude. Petit à petit nous gagnons du terrain pour nous retrouver dans quelques jours à St Jacques. Nous sommes plus chanceux que toi pour l'instant, pas de pluie et pas de bobos. Merci pour pour tes infos et tes superbes photos.
    Jean-Yves Joel Patrick Yvon Alain

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire