28 Mai: Molinaseca - Cacabelos

À Molinaseca, après le dîner, pris en table commune à l'auberge, une discussion avec la patronne nous permet d'en savoir plus sur la ville et son histoire personnelle. Elle parle français, suite à des années passées en France pendant la période franquiste.
Elle nous montre aussi une vidéo des rues de la ville, envahies par l'eau, suite à un orage, pas plus tard que la veille.
La discussion se poursuit au desayuno, et c'est avec la bise qu'elle nous souhaite "Buen camino".

Après 6 km de vallons, le chemin amène à Ponferrada, une ville de 150 000. habitants.
Le point remarquable est le château des Templiers, très bien conservé.
Le centre-ville historique montre une évolution dans le style : les toitures sont maintenant en ardoises, beaucoup de bois apparent, peint en noir ou marron.

Je traîne un peu dans ce centre, et j'entame la longue sortie de la ville, en suivant les flèches jaunes signalant le camino. Puis, je ne vois plus de flèches, bizarre ... Je suis pourtant sur la Calle d'El Camino (la rue du camino). Je demande à 2 passants, qui me rassurent avec des "todo directo". 
Après plusieurs km, je constate que je suis le seul marcheur avec un sac à dos. Pendant que je consulte mon plan, un monsieur vient me voir, et me dit que le chemin est à 2km d'ici ! Et il me propose de m'y emmener en marchant avec moi. Un grand merci à Francisco !

Une fois remis sur le chemin, j'arrive vite dans une zone rurale, où le moindre lopin de terre est exploité. Beaucoup de personnes s'y activent, même si c'est dimanche, à butter des pommes de terre, désherber, faucher, ou simplement discuter.
Des champs sont remplis de coquelicots.
Dans les villages, des maisons anciennes à réhabiliter.
Beaucoup de cerisiers y poussent, taillés à l'horizontale, et pour ceux qui ont échappé à des gelées tardives, chargés de fruits presque murs.
Ensuite, la vigne fait son apparition, dans des terrains très caillouteux.

Dans les montagnes à l'horizon, les nuages sombres s'accumulent, et mieux vaut ne pas trainer en route. À l'entrée de Cacabelos, la fin de l'étape, la route est d'ailleurs mouillée.
Grande effervescence devant l'église, c'est la sortie de la messe des communions solennelles.
Devant l'auberge, un boulanger me permet de photographier son fournil, très traditionnel.

À l'arrivée, les jambes sont raides car l'étape de 26km s'est faite en majorité sur route ou trottoirs.






















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