30 Mai: Vega de Valcarce - Alto do Poio

Cette étape est à la fois attendue et redoutée, car elle fait entrer en Galice, dernière région du voyage, mais au prix de 700m de dénivelé.
Départ de l'auberge à 6h45, après avoir grignoté ce qui reste de la veille dans le sac.
Remontée de la vallée, sur la route qui longe le rio, jusqu'au village de La Faba.
Il fait frais et humide, et les doigts s'engourdissent. Les rayons du soleil éclairent seulement le sommet des collines.
Arrêt dans un bar pour le desayuno, comme beaucoup d'autres marcheurs.
Ensuite, le chemin devient un sentier large, pavé par endroits, avec des passages pentus.
La montée se fait dans un sous-bois, avec quelques prairies.
Brutalement, les arbres disparaissent et sont remplacés par des genêts - sans doute d'Espagne - bien fleuris. En même temps, les rayons du soleil arrivent, et c'est en sueur que tout le monde atteint La Laguna.
La pente devient plus douce, et permet de souffler pendant quelques km. Le temps d'admirer le paysage bien dégagé.

À la sortie d'une​ courbe, c'est la borne qui marque l'entrée en Galice. Le moment de se dire qu'on entre dans la région de Compostelle...
À peine le temps de prendre la photo qu'un nuage arrive, et c'est dans le brouillard que j'atteins le village de O Cebreiro. Il a été créé au Moyen-Âge par des moines qui accueillaient les pèlerins de l'époque essayant de franchir la montagne, avec leurs chaussures et vêtements bien éloignés des fibres synthétiques, semelles antivibrations, bâtons en aluminium des randonneurs actuels.
Le petit village à été bien sauvegardé, même si on peut regretter le nombre de boutiques.
Quelques maisons typiques, circulaires et couvertes de chaume, ont été restaurées.
À la sortie, une borne indique Santiago à 159 km.

L'étape se poursuit par l'Alto San Roque, puis par l'Alto do Poio, qu'on atteint par une rampe qui en essoufle plus d'un.
C'est ici que se trouve l'auberge pour ce soir. La zone est très rurale, au bar d'en face, les poules viennent picorer entre les tables sur la terrasse. Le fil pour étendre le linge est tendu entre un poteau électrique. ... et la croix d'un calvaire.
Par contre, au repas du soir, nous avons eu des plats du terroir bien mijotés et excellents. La tarte de Santiago, au dessert, à été imbibée de Malaga.
Sans doute pour mieux résister à l'humidité qui tombe avec la brume à l'extérieur.





















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