2 Juin: Portomarin - Palas de Rei

Pour cette étape, pas de point d'intérêt particulier, le camino serpente dans la campagne galicienne et traverse de petits villages rustiques. Dans les champs, quelques machines font l'ensilage du foin.






Mais une étape a priori banale peut être riche en découvertes.
De nombreuses croix jalonnent le chemin, maintenant qu'on approche du but, elles servent de dépôt pour des tas d'objets, de messages. Peut-être l'occasion de décrocher de soi des éléments que le parcours à fait remonter à la surface ...
À côté des objets bien visibles tels que rubans ou guirlandes, qui laissent supposer une certaine préméditation, je suis beaucoup plus sensible aux petits objets, au pierres porteuses d'un sigle ou d'un nom, qui me semblent plus véridiques.
Par contre, je réfléchis encore à l'abandon d'une chaussure : ras-le-bol du chemin ou envie de terminer à cloche-pied ?
Marcel, quant à lui, s'interroge sur l'utilité de tels "dépotoirs".





 Chaque jour, je croise des pèlerins rencontrés les jours précédents. Une certaine relation s'établit au fil des jours, qui s'échelonne du "buen camino", le strict minimum, au "hola, buenos dias", déjà plus personnel, et qui peut aller jusqu'au "hello" pour des anglophones avec qui on a déjà échangé.
Parmi ces anglophones, depuis le début du parcours, je croise chaque jour une anglaise et une australienne qui marchent ensemble. Ce matin, j'ai rattrapé la marcheuse anglaise, au sommet d'une belle rampe, et qui assurait un bon train, malgré son âge que j'évalue à plus de 70 ans. Je n'ai pu m'empêcher de déclencher !



Dans la traversée d'un village, j'entends un "Bonjour Monsieur"! Cela vient de l'entrée d'une étable, où se situe un paysan imposant. J'avance, et il me parle en français impeccable.
Il veut connaître mon camino ...
À mon tour, je m'intéresse à lui, et il m'emmène voir un groupe de vaches magnifiques avec leurs veaux, des Blondes de Galice.
Il m'explique que sa femme fait également du fromage, et après dégustation, j'emporte un fromage pour ce midi.



Parmi les autres découvertes du jour, un couple d'Espagnols, lui 78 ans, elle 76 ans, qui font les 100 derniers km du camino.

En final, cette étape de 25 km à permis de vérifier que les jambes avaient plutôt bien récupérées, à condition de maintenir un rythme prudent. La météo fraîche à aussi apporté son aide.
Mais les 2 étapes à venir vont être exigeantes, elles dépassent les 30km. C'est le prix à payer pour raccourcir la dernière étape  à seulement 10 km et en faire une étape plaisir (ou dessert, si l'on préfère...).
Eh oui, c'est l'info du jour: l'arrivée à Santiago est prévue pour lundi prochain, vers 10 heures, si tout va bien jusque là...

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